Et s’il fallait commencer par dire la complexité du mot parole lui-même : si l’on puise au grec « parabole », de « para-ballein », nous traduisons alors par lancer à côté. S’inscrit déjà le fait que, certainement, la parole n’est pas dite ni entendue dans son entièreté puisqu’elle est porteuse autant d’un visible, plutôt d’un entendable en même temps, qu’elle est porteuse d’un invisible, plutôt d’un inentendable. Je dirais même que la parole porte en elle l’indicible pourtant présent.

Le groupe de parole est cet espace où une personne peut s’engager dans une parole, peut engager sa parole devant les autres. La famille est bien souvent le premier groupe auquel chaque enfant  est confronté. Il en perçoit certainement les différents sentiments, les différentes intonations, les conflits, les tensions. A partir de ce premier groupe, il en vivra d’autres dans lesquels il trouvera une place ou pas, à l’intérieur desquels il expérimentera lui-même des sentiments mêlés. Le groupe de parole est aussi un lieu où le corps prend place.

Il serait alors plus juste de dire : espace de parole !